dimanche 29 septembre 2013

La méditation - mode d'emploi - pour s'aligner avec ses valeurs


La méditation vidant l’esprit de ses pensées, ce dernier s’apaise et un profond sentiment de contentement et d'alignement avec ses valeurs s’élève en nous.


1. Choisissez un endroit confortable, et veillez à ne pas être dérangé en coupant le téléphone et en avertissant les membres de la maisonnée.

2. Vous pouvez vous asseoir dans n’importe quelle position qui vous paraît confortable, par exemple dans un fauteuil (la posture du lotus, les jambes croisées, n’a rien d’impératif), mais gardez le dos bien droit et veillez à ne pas vous avachir afin de ne pas vous endormir.

3. Fermez les yeux et posez les mains sur vos cuisses, paumes vers le haut ou le bas, comme vous préférez.

4. Tournez votre attention sur votre respiration. Respirez naturellement, et essayez de sentir votre souffle entrer dans vos narines et en sortir. Concentrez-vous sur cette sensation, à l’exclusion de toute autre chose.

5. Vous remarquerez que votre esprit fourmille toujours de pensées, comme sous le coup d’une averse de grêle dans laquelle chaque grêlon représenterait une pensée qui vous traverse l’esprit. Résistez à la tentation de suivre ces pensées et restez concentré sur votre respiration. Essayez de vider votre esprit de toute pensée.

6.  Si vous vous apercevez que votre esprit vagabonde et suit vos pensées, revenez à votre respiration. Revenez-y autant de fois que nécessaire pour que votre esprit s’apaise et reste concentré sur votre respiration.

Si vous continuez ainsi, patiemment, au bout d’un moment ces pensées qui vous distraient vont s’éloigner et vous éprouverez une sensation de détente et de paix intérieure.

La vacuité qui envahit notre esprit habituellement surchargé devient un havre de sérénité, et une grande part du stress et de la tension que nous ressentons en temps normal s’évanouit, tout simplement. Méditer une quinzaine de minutes par jour permet de conserver ce sentiment de paix et de bien-être et d'alignement avec ses valeurs.

Si nous méditons le soir, nous dormons beaucoup mieux. Pratiquée le matin, juste après le réveil, la méditation stimule notre énergie et notre concentration au cours de la journée.

Dans les deux cas, nous développerons un sentiment intense de détachement, car la méditation repousse rapidement les inquiétudes et les peurs ; la plupart de nos problèmes habituels perdront de leur importance et les situations difficiles deviendront plus faciles à gérer.

Si vous trouvez la respiration trop monotone pour réussir à vous concentrer, vous pourriez à la place essayer d’écouter de la musique, ou les oiseaux chanter. Bien souvent, lorsqu’on cesse de pratiquer la méditation, c’est parce qu’on croit échouer si on n’arrive pas à vider l’esprit des pensées. La méditation devient alors un combat que l’on ne peut pas gagner, et on abandonne.

Personne ne peut véritablement vider l’esprit des pensées pendant longtemps. Ce qui compte, c’est la fréquence et la durée des intervalles entre les pensées. La pensée reviendra envahir l’esprit tôt ou tard, nous sommes tout simplement faits ainsi. Chaque fois qu’une pensée perce le silence créé par la méditation, écartez-la doucement ou ne lui reconnaissez aucune énergie, et elle disparaîtra.

« La méditation n’est pas un moyen de faire taire le mental, mais d’entrer dans le silence qui est déjà là, enseveli sous les 50 000 pensées qui traversent chaque jour l’esprit de l’individu moyen. »
Deepak Chopra 


samedi 21 septembre 2013

Faites la paix avec votre critique intérieur !


Nous entendons tous de temps à autre cette petite voix pressante, celle de notre critique intérieur, qui nous dénigre. Comment en faire un ami ?


Qui n’a jamais entendu cette petite voix le fustiger avec des commentaires tels que « Tu es un incapable, tu n’as aucun talent, tu n’es qu’un paresseux, tu n’es pas drôle, tu n’as rien de séduisant », et ainsi de suite ?

Tout le monde possède un critique intérieur, car nous avons tous des souvenirs, aussi bien conscients qu’inconscients, de toutes les fois où d’autres personnes nous ont critiqué et où nous nous sommes senti incapable ou stupide. Ce sont les cicatrices de notre enfance, durant laquelle est apparu notre critique intérieur. Notre voix intérieure nous parle tout le temps. Et lorsqu’elle devient critique à l’excès, nous rabaissant sans cesse, encore et encore, nous finissons par perdre notre estime de soi.

Il existe deux écoles quant à la manière de résister au critique intérieur. Pour l’une, il faut lui dire de se taire, lui opposer une pancarte « Ne pas déranger », lui hurler dessus, se mettre en colère contre lui…

D’autres, à l’inverse, et selon nos valeurs, pensent que dire à son critique intérieur de se taire et autres rudoiements – lesquels, fondamentalement, s’adressent à nous-mêmes – constituent des solutions superficielles et à court terme, qui ne guérissent rien du tout. Une voix intérieure qui nous critique en permanence est l’expression d’une faible estime de soi. Il semble donc préférable de remonter jusqu’à la racine du problème.

Il est important qu’une autre voix intérieure prenne la parole et, au vu de ces forces, commence à nous dire que nous sommes quelqu’un de bien et d’agréable, doté de talents spéciaux. Cela signifie que nous devons commencer à faire la paix avec notre critique intérieur et à accepter la personne que nous sommes vraiment – avec toutes nos failles et toutes nos qualités.

Se réconcilier avec un critique intérieur négatif à l’excès et méprisant en permanence constitue une manière positive de s’en débarrasser.

Comme l’a fait remarquer Abraham Lincoln : « N’est ce pas détruire mes ennemis que d’en faire des amis ? »

Faire la paix avec notre critique intérieur exige, bien sûr, que nous commencions à apprécier notre propre compagnie – ce qui va bien au-delà de la compréhension et du respect de nos forces, car le respect n’engendre pas forcément l’amitié.

Nous devons aussi commencer à apprécier le type de personne que nous sommes. Et si nous ne nous apprécions pas vraiment aujourd’hui, cela provient probablement, comme nous l’avons déjà mentionné, des critiques destructrices émises à notre encontre par d’autres personnes – essentiellement durant nos jeunes années, alors que nous étions très vulnérables.

À l’époque, nous étions très impressionnables, et nous nous sommes approprié ces remarques, continuant à nous les répéter jusqu’à ce que la perception des autres devienne réalité – bien ancrée dans notre système de croyances.

Peut-être ces critiques et moqueries étaient-elles justifiées à l’époque, mais il est bien connu que nous tendons à être notre plus sévère critique. Ce que nous nous disons aujourd’hui à nous-même fait probablement plus mal que ce qu’avaient à l’esprit ceux qui nous ont critiqué les premiers. Et si effectivement ceux-ci avaient l’intention de nous blesser, peut-être bien qu’ils cherchaient à se blesser eux-mêmes en blessant une personne qui leur était proche.

Quoi qu’il en soit, il est clair qu’il ne rime à rien de continuer à vivre sous un feu de critiques féroces et désobligeantes : non seulement cela affaiblit nos défenses contre le doute et la peur, mais cela peut aussi, par moments, nous rendre vraiment malheureux. Il est également évident que nous avons quasiment tous envie d’être en bons termes avec nous-même. Car, en fin de compte, c’est nous qui devons résoudre nos problèmes et, dans ces moments-là, nous ne pouvons compter que sur nous-même.

Comment nous y prenons-nous pour devenir l’ami de quelqu’un ?
Comment lui montrons-nous que nous l’apprécions ? Généralement en :

– lui faisant des compliments
– prenant le temps de l’écouter quand il a des soucis
– lui offrant un cadeau de temps en temps
– lui vouant une amitié inconditionnelle, mais sans complaisance

Si c’est ainsi que nous nous comportons avec nos bons amis, c’est aussi la manière la plus honnête, la plus authentique, la plus directe – et la seule – de devenir notre propre ami.

Sous le feu roulant des attaques de notre critique intérieur, nous n’avons guère pris l’habitude d’être généreux et amical vis à vis de nous-même. La seule manière de faire un sérieux effort consiste à nous comporter comme nous le faisons avec autrui.

Ainsi, aussi étrange que cela puisse nous sembler au début, nous dire (et faire) ce que nous réservons habituellement uniquement aux autres montre que nous sommes déterminé à prendre cette quête au sérieux.

Par conséquent, forcez-vous s’il le faut, et…

– soyez généreux avec vous-même et faites-vous des compliments
– prenez le temps d’écouter votre corps et votre esprit
– sur un coup de tête, offrez-vous un cadeau surprise
– et, sans tomber dans la complaisance, montrez-vous inconditionnel dans votre appréciation de vous-même.

1. Soyez généreux avec vous-même et faites vous des compliments

La prochaine fois que vous serez content de vous, soyez généreux avec vous-même. N’allez pas gâcher votre bonne humeur en vous lançant dans ces lamentations intérieures sur ce que vous auriez dû faire pour faire encore mieux.
Donnez-vous une petite tape sur l’épaule (même simplement en pensée), dites «Bon travail ! » et restez-en là. Il va vous en coûter de vous abstenir de toute autocritique, vous allez même, peut-être, vous sentir hypocrite de vous montrer si accommodant envers vous, mais considérez cela comme un investissement en vue d’une relation plus douce avec vous-même.

2. Prenez le temps d’écouter votre corps et votre esprit

Notre esprit nous parle sans arrêt et, quand il juge la question importante et que nous n’écoutons pas, il nous lance des signaux de détresse (par exemple un sentiment de malaise) qui, si nous n’y prêtons pas attention, peuvent se transformer en symptômes physiques intenses, tels que migraines ou maux de dos.

Soyez donc à l’écoute des variations d’humeur ou douleurs physiques survenant sans raison apparente. Dans ce cas, prenez le temps de vous asseoir, fermez les yeux, dites-vous à vous-même que vous désirez connaître les raisons de cette saute d’humeur ou douleur physique, et laissez votre esprit vagabonder librement dans toutes les directions.

Faites cela de manière répétée. Si cela ne donne aucun résultat, pratiquez la méditation et, avant d’entrer dans la vacuité, c’est-à-dire l’espace entre deux pensées, dites vous que vous désirez connaître les raisons de votre malaise, et n’y pensez plus. La réponse, ou une indication de ce qu’il faut explorer, viendra tôt ou tard.

3. Faites-vous un cadeau surprise

Notre premier exemple, dans lequel vous vous complimentiez pour quelque chose dont vous étiez fier, est aussi une bonne occasion de vous faire un cadeau surprise. Pour vous surprendre, il vous faut agir sur un coup de tête. Résistez à la tentation naturelle de vous trouver une excuse pour vous acheter un nouveau pull ou un livre. Abandonnez-vous à cet instant et profitez-en, en vous disant que vous faites cela pour le seul plaisir de le faire, parce que vous êtes quelqu’un de bien, un vrai ami.

4. Appréciez-vous sans conditions

La prochaine fois que vous ferez quelque chose de stupide, au lieu de vous traiter de tous les noms, dites quelque chose comme « D’accord, tu as vraiment été à côté de la plaque, pour telle ou telle raison, mais ne t’inquiète pas : cela ne change rien à notre relation, tu feras mieux la prochaine fois ».
Inconditionnellement ne signifie pas être complaisant ; cela signifie que vous êtes capable de reconnaître une erreur et d’en trouver les raisons, mais que cela ne change rien à votre appréciation de vous-même.

Un bon contrepoids à cette critique intérieure est de faire un bilan de valeurs, afin de mieux comprendre ce qui nous motive. Etre proche de ses valeurs généralement fait taire notre critique intérieure.

Et avec votre critique intérieure, quelles relations entretenez vous?


samedi 14 septembre 2013

Marketing et Valeurs des consommateurs-trices : quel lien ? (partie2)

Identifier les valeurs personnelles des consommateurs contribue à expliquer leurs préférences et ce qui les incite à acheter.



Brian P. Hall, le "Pape des valeurs" a discerné dans ses travaux des valeurs typiquement masculines et typiquement féminines ; il a aussi conclu, après une étude du comportement des consommateurs, que leurs valeurs sont des motivations d’achat virtuelles et qu’elles contribuent à expliquer leurs préférences et ce qui dicte leurs achats.

Une analyse de ces valeurs en fonction du sexe du consommateur peut ainsi nous permettre de mieux cerner comment et pourquoi les femmes diffèrent des hommes quand il s’agit d’acheter quelque chose, et comment nous pouvons appliquer cette connaissance à notre approche marketing.

Dans un article intitulé Culture and Values – Their Relevance for Marketing Strategies, Astrid Rewerts et Jon Hanf avancent que « la motivation d’achat virtuelle est la perspective de satisfaire une valeur personnelle.

« Les consommateurs pouvant dans notre pays choisir entre différents produits qui répondent tous à leurs besoins fondamentaux, ils tendent à acheter le produit qui satisfait le mieux leurs souhaits personnels, lesquels souhaits découlent de leurs valeurs personnelles.» (Nieschlag et al., 1994).

« Identifier les valeurs personnelles des consommateurs contribue à expliquer leurs préférences et ce qui les incite à acheter... »

Astrid Rewerts et Jon Hanf ont également conclu que « les consommateurs choisissent des produits présentant certains attributs en raison de leur perception de ce que ces attributs vont leur apporter ; et si l’on va plus loin, ces effets escomptés ne sont autres que la possibilité de satisfaire leurs valeurs personnelles.

Par conséquent, les valeurs définissent quels effets un consommateur juge désirables, lesquels effets définissent les attributs qui lui semblent importants. Ce lien peut donc être utilisé pour expliquer les différences dans les préférences pour tel ou tel attribut ou produit.

Et comme les produits ont un sens qui va au-delà des attributs et des effets escomptés, les valeurs – qui permettent de comprendre les préférences encore mieux que les seuls effets escomptés et attributs – peuvent à leur tour permettre d’identifier les motivations d’achat et les raisons de certains schémas de consommation. » (Perkins, Reynolds, 1988).

Brian P. Hall a relevé un certain nombre de valeurs spécifiques aux hommes ou aux femmes dans les divers groupes qu’il a étudiés.

Les quatre valeurs dites féminines concernent la relation et la nature intérieure. Le souci du bien-être des autres et le partage relèvent du relationnel, tandis que la compréhension intuitive et la célébration sont des qualités intérieures

- Partage / Écoute
- Bien-être des autres
- Sens de limites et acceptation de ses limites
- Vérité / compréhension

Les cinq valeurs dites masculines sont très différentes : elles mettent en avant la responsabilité extérieure (le pouvoir?) à atteindre dans le monde par le biais de la loyauté, de la compétition et de la prise de décision.

- Responsabilité
- Accomplissement / Réussite
- Loyauté
- Compétition
- Décision / Initiative

Individuellement, certains hommes peuvent très bien avoir parmi leurs douze premières valeurs un panachage plus orienté sur le féminin, et certaines femmes un mélange plus orienté sur le masculin – cela, bien sûr, n’étant pas forcément lié à leurs préférences sexuelles. Ainsi, sur le plan individuel, le sexe et les valeurs ne sont pas liés en soi.

Toutefois, quand on observe des groupes importants, les hommes et les femmes tendent à fonctionner conformément à ces valeurs. Inévitablement on tombe dans les stéréotypes, aucune personne représente en elle les caractéristiques d’un grand groupe, mais ces valeurs donnent, je le pense, un regard très utile sur le comportements des femmes et des hommes.

Ces différences montrent clairement que les femmes et les hommes (ou, plus précisément, ceux - celles qui adhèrent principalement à des valeurs féminines ou masculines) perçoivent le monde différemment, ce qui influence aussi la manière dont ils - elles choisissent leurs comportements quotidiens, tels qu’acheter des produits ou des services.


Et vous, en tant que homme ou femme, pensez vous que vos valeurs influencent votre décision d'achat ?
Aimeriez-vous échanger avec l'auteur, écrivez-moi ! dv@davidveenhuys.com